exécutive et fondatrice de l’association « SAMAR ». J’ai travaillé dans la presse audiovisuelle, radio et écrite depuis 2012, et j’ai remporté le prix Anna Politkovskaïa pour le journalisme d’investigation en octobre 2014. En plus de mon travail dans les médias, je suis engagée dans la défense des droits des femmes et des droits humains, et dans la promotion des valeurs féministes.
L’idée de créer l’association « SAMAR » est née de mon expérience personnelle en exil et de la lutte contre les politiques d’intégration excluantes et marginalisées, qui ne soutiennent pas les femmes, notamment dans leur confrontation à une bureaucratie qui les marginalise encore davantage. Face à ces défis, j’ai remarqué l’absence d’une plateforme permettant aux femmes migrantes et réfugiées de raconter leurs histoires et leurs expériences de l’exil, ainsi que les difficultés auxquelles elles sont confrontées. C’est ainsi qu’a vu le jour ce projet, avec l’espoir de créer un espace où leurs histoires peuvent être visibles et audibles dans l’espace public et numérique, et de favoriser la création d’espaces sûrs et partagés pour qu’elles puissent se rencontrer, s’exprimer et participer, tout en promouvant la solidarité et la diversité.
J’ai choisi le nom « Samar » pour l’association en hommage à ma petite sœur, enlevée et disparue par l’organisation Daech. J’ai pris cette décision pour rappeler au monde le cas de Samar et garder vivante la mémoire de sa disparition dans le cœur des gens. L’association s’efforce de promouvoir l’identité culturelle et artistique diversifiée des migrantes et réfugiées, de lutter contre la discrimination et les stéréotypes. Elle vise également à permettre aux femmes de repenser, analyser et déconstruire leur réalité à travers leurs propres expériences, dans le but d’atteindre la justice et l’égalité dans le contexte de la migration, du refuge et de la stabilité